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CAMINO DE SANTIAGO

Historical Background

Note: The following documents have no direct relation with the present works but are added for information. (Bernard F.E.Besson)

Museo das peregrinacions . Rua de San Miguel, 4 - Santiago de Compostela

(Documentation to the museum’s room 1 in french)

LE PELERINAGE. UN CHEMIN RITUEL DE PURIFICATION

Aller en pèlerinage est devenu pour nous une évocation sentimentale des lieux qui marquèrent notre vie et notre mémoire. Mais ce pèlerinage est ainsi appelé par analogie à un phénomène qui est, par excellence, religieux.

Toutes les religions qui sont parvenues à se diffuser au-delà d'un territoire, d'une race ou d'une culture uniques ont engendré cette médiation avec le sacré. Il existe des indices de pèlerinages préhistoriques et on en retrouve la trace dans les cultures mésopotamienne, égyptienne et grecque; mais c'est au moyen âge chrétien et musulman qu'ils connaissent un véritable essor qui se prolongera jusqu'à nos jours, de la même façon que les voyages aux lieux sacrés de l'Inde ou de la Chine.

Le pèlerinage est un chemin rituel que l'on entreprend à titre individuel ou collectif dans le but de rechercher la purification, la perfection ou le salut. Dans cette expérience religieuse, une série de liens se nouent entre un lieu profane et le monde supérieur, entre un voyageur à pied solitaire et une communauté, et entre un pèlerin en chair et en os et celui qui renaît purifié grâce à l'accomplissement de son opiniâtreté. Ce sont ces relations qui font la différence entre le pèlerinage et n'importe quel autre parcours ou voyage. Pour que l'on puisse parler de pèlerinage, il faut donc nécessairement un lieu, un parcours et un objectif sacrés.

Le lieu saint peut apparaître sous différentes formes; il peut s'agir d'un arbre, d'une source, d'une montagne ou bien d'une ville ou d'un temple où l'on vénère des reliques; un signe visible de contact entre l'humain et le divin. Mais en chemin, métaphore de la vie terrestre, on assiste déjà à une transformation personnelle visible à travers une série de rites qui atteignent leur point culminant au moment de l'arrivée. Là, une fois la ligne d'arrivée franchie, le pèlerin renaît converti en homme nouveau.


(Documentation to the museum’s room 2 in french)

ORIGINES DU CULTE DE SAINT JACQUES.

LA TRANSLATION DU CORPS DE L’APÔTRE

La légende de saint Jacques

Le peu d'information qu'offrent les textes canoniques sur saint Jacques entraîna l'ap­parition de nombreuses traditions qui traitent d' aspects méconnus de sa vie. Parmi ces ré­cits figurent la prédication de saint Jacques en Occident et les circonstances de son martyr. Condamné à être décapité par Hérode en l'an 44 et privé de sépulture, son corps fut recueilli par ses disciples et mis dans une barque dans le port de Jaffa; ils entreprirent alors une navigation miraculeuse qui, au bout de sept jours, les conduisit à Iria Flavia.

Une fois débarqués sur les territoires de la reine Lupa, les disciples se dirigèrent à son palais de Castro Lupario pour lui demander de leur céder un endroit pour enterrer saint Jacques. La reine les envoya alors au légat romain, qui ordonna de les faire emprisonner mais un ange vint les en libérer. Lupa essaya de nouveau de leur tendre un piège en les envoyant au Mont Ilicino à la recherche de boeufs, qui en réalité étaient des taureaux de combat, pour transporter le corps de l' Apôtre. Miraculeusement ceux-ci soudain s' apai­sent et se laissent atteler; les disciples consacrent alors le mont qui depuis lors s'appelle le Pico Sacro ou le Pic Sacré. La reine se convertit au christianisme et leur cède Libredon, au pied d'un petit campement militaire fortifié, un castro, pour qu'ils puissent enterrer l'apôtre.

Il existe aujourd'hui toute une série de facteurs qui associent l'apparition du corps de saint Jacques à ce lieu. D'un côté on assiste depuis le VlIIe s. à la diffusion de la croyan­ce de la prédication de saint Jacques en Espagne, qui surgit à la fin du VIe s., à un mo­ment où l'émergent royaume des Asturies était intéressé par l'idée de faire ressotir les liens d'union avec la figure apostolique. Ce fait s'appuyait en outre sur la tradition, illus­trée dans les textes de Beato de Liébana, selon laquelle les apôtres étaient enterrés là où ils avaient prêché. D'un autre côté, Iria, qui avaient été une florissante enclave commer­ciale à l' époque impériale romaine, est au VlIIe s. un des sièges épiscopaux les plus in­fluents de la monarchie asturienne.

C'est donc dans ce cadre politique et réligieux de la première moitié du IXe s. que fut découvert le sépulcre apostolique par l'ermite Pelayo. Alerté par de miraculeuses lumiè­res, il en avisa l'évêque Théodomire d'Iria, qui associa immédiatement le lieu au sépulcre de saint Jacques et en fit part au roi Alphonse II.

 (Copy of the documentation of the Museo das peregrinacions, Santiago de Compostela)

Bernard F.E.Besson

Page created 12.07.2000 / last update 09.01.2002

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